Les racines fleurissent, Les Éphémères, Lac-Beauport, 2025
Les racines s'imposent, tout comme les fleurs que j'ai choisies.
J’y cueille les fleurs des alentours.
Des fleurs qui s’imposent, afin d’amener le public à les voir dans un autre contexte que celui de mauvaises herbes. Elles sont belles et colorées.
Les fleurs sont devenues racines.
Je veux impacter le moins possible et utiliser ce qui repoussera encore et encore.
Les racines m'ont inspiré, mais surtout impressionné. J'ai souhaité leur rendre un hommage discret en suivant leur mouvement.
Cueillette toujours. Avec plus de 1000 tiges récoltées.
L’ART
La coexistence du naturel et du brut, du tranchant et du doux, de l'ordre et de la fluidité, révélant ainsi la puissance émotionnelle des matériaux..

Depuis quelques mois, je réfléchi beaucoup à ma position d'artiste. Et pourquoi l'art vient parfois générer colère et tristesse, malgré la passion qui m'habite. J'ai fini par sortir de la naïveté et accepter que l'art a plusieurs moyens de transports ( et moi j'ai le mal des transports dans la vie. Même dans une chaise de ski... te dire! )
Dans ma vision de l'art, dans mon moyen de transport, je ne crois pas que la responsabilité d’un·e artiste soit de produire des œuvres. Je crois que sa responsabilité est humaine, symbolique et relationnelle.
L’œuvre est un moyen, pas une finalité.
Elle existe pour offrir du sens, faire circuler ce qui est sous silence, fragile ou invisible et créer des espaces où quelque chose peut se transformer, évoluer ou simplement être.
Créer sans responsabilité envers le vivant, les autres ou le monde n’est pas neutre, c’est un choix de retrait.
Je ne travaille pas mon art dans la motivation d'alimenter un système. Je travaille pour agir à l’intérieur du monde qui nous entoure.
Je reconnais que certaines carrières se construisent merveilleusement bien sur la maîtrise des codes, de la visibilité et de la performance. Symbolisant l'ultime réussite. Celle qui fait rêver! ⭐️
J'ai essayé, mais eu besoin de gravol.
Ce n’est pas mon moyen de transport.
Mon engagement n’est pas d’être efficace, mais d’être juste. Ni d'être dans la stratégie, mais dans l'éphémère.
Si mon travail touche moins de personnes, mais les touche réellement, alors il remplit sa fonction. J’appartiens à un art de relation, de soin et de résistance symbolique. C'est là où je me sens bien.
J'ai rencontré, les dernières années, quelques personnes avec ce mode de transport. Que vous êtes une douceur pour mon coeur.
Criss... tu la sens la 40 aine arriver? Pas tout de suite là, mais la résilience s'installe tranquillement. J'ose même pas imaginer la sagesse à 80.
Bisous!
La nature est un refuge, une source d’inspiration et d’apprentissage.
Le Costa Rica m’apparaît comme un véritable modèle de cohabitation avec le vivant. 🤍
Je suis reconnaissante d’avoir pu découvrir cet univers où l’humain n’est pas placé dans un rapport de domination, mais dans une relation de partage avec la nature.
Cette expérience vient confirmer et nourrir les intuitions qui orientent ma vie et mon travail.
Avec le désir de protéger sa faune et sa flore, comme un merci pour tout ce qu’elle nous donne avec tant de générosité.
Beau cadeau ce matin! 🐍❤️
On parle de notre projet
"Prendre Soin. Du geste artistique au geste maternel" dans @nouveauprojet
🥰🥰🥰🥰
***
Prendre soin. Du geste artistique au geste maternel
(Centre d'art Jacques-et-Michel-Auger, Victoriaville)
Aux côtés de la commissaire Alexandra Tourigny Fleury, les artistes Alice Longpré, Catherine Magnan et Christina Martin ont mené une recherche-création autour de l'art et de la maternité, pour donner vie à des installations marquées par la résilience, la sororité et le jeu.
Un journal de bord conserve les traces du projet en ligne: projetprendresoin.com
En 2009, avant les arts visuels, je suis devenue fleuriste. 🥀🌻🌾
Plus tard, les végétaux sont revenus dans ma pratique, comme si mon corps savait avant ma tête que c'est là que ça faisait sens.
Je travaille avec des matériaux éphémères. Pas parce que c’est poétique, mais parce que ça dit quelque chose sur le temps, la fragilité et la manière dont on habite le monde. Aussi parce que mon médium favori m'oblige à le laisser partir. Le laisser exister comme il veut, le temps qu'il veut. Je ne suis pas maître de mon travail.
Cueillir, c’est un geste qui a l’air simple, mais il y a tout autour :
trouver le lieu, marcher, fouiller, porter du poids, organiser le transport. Ça demande du temps, de l’énergie, du courage même. Et ça se passe sous le regard des autres... donc combattre parfois un sentiment d'anxiété.
Une fois à la création, mon cerveau se met à off pour laisser mon corps créer en harmonie avec la matière.
Merci pour les photos! 🍂🍂🍂
REGARDE!
Édition 2025-2026
Se cacher, textiles et végétaux
Au coin de Ontario/Visitation , Montréal
📸 Crédit photo : Jacques Bellavance
@quartiercultureldesfaubourgs
@centrevillemontreal
La fin des fleurs 🥀🍂🍂
#landart #landartartiste
Jour de démontage - Champ Libre 2025
Expo REGARDE!
Pendant un an, le @quartiercultureldesfaubourgs accueille une magnifique exposition commissariée par @mariannecloutierdespres , réunissant 35 artistes!
Je crois profondément que l’âme d’un quartier se ressent à travers l’art. Et derrière chaque œuvre, il y a les humains. Cette communication-là, entre humains, à travers l’art, est à la fois précieuse et profonde.
Merci d’avoir permis à ceci d’exister. 🤍🌻🍂
"Se cacher"
- coin Ontario et Visitation
@centrevillemontreal
Après plusieurs semaines, j’ai pris le temps de lire les mots que le public a laissés dans le serpent.
À travers ma pratique, je m’amène de plus en plus vers le détachement de l’ego.
Se détacher de l’ego, c’est aussi apprendre à reconnaître et à libérer les pensées négatives et limitantes.
Le serpent, rempli de ces pensées, devient une métaphore du poids que l’on porte, ces roches intérieures qui freinent notre mouvement, notre élan naturel.
Je partage ici quelques extraits parmi les nombreux mots qui m’ont profondément touchée 🤍
Merci pour vos partages
Fille des bois 🌻🍂
Crédit photo: Guy Samson
Merci Guy!
Champ Libre, 2025
Tout le monde veut une couronne sur sa porte en guise de décoration, mais personne ne veut de mauvaises herbes dans son jardin. Sous le thème de la dualité, j’ai choisi de créer cette oeuvre Land art.
J'ai cueilli sur place, les mauvaises herbes.
À travers le cercle, on découvre une accumulation de végétaux, un amas que j'ai ramassé en nettoyant le sol.
La couronne est vibrante, lumineuse.
Au sol, l’amas de végétaux semble sombre.
Mais si on regarde autrement, c’est l’amas qui commence à prendre vie grâce aux micro-organismes qui s’y installent, pendant que la couronne, elle, rend son dernier souffle.
"Ce monde entre nos mains.
Cette installation met en scène la frontière entre ordre et chaos.
Une grande couronne de fleurs, de végétaux et de matières organiques symbolise l'équilibre et le respect du vivant. Elle évoque le geste humain qui compose, soigne et célèbre la nature.
À travers ce cercle, le regard se tourne vers une autre scène: les mêmes matériaux, mais laissés dans le désordre, mêlés à des déchets et à des traces d'abandon.
La couronne devient alors un passage, une limite fragile entre deux états possibles d'un même monde. Elle invite chacun à réfléchir à son rôle d'observateur et d'acteur: prendre soin de ce qui nous entoure ou le négliger.
Car les matières elles-mêmes ne changent pas. C'est notre manière de les regarder et d'agir qui fait toute la différence.
Une expérience poétique et critique, à la frontière entre équilibre et rupture. "
Promenons-nous dans les bois, pendant que l'art il y a.
Champ Libre, Victo, 2025
Les Éphémères Lac-Beauport
Crédit-Photo : Robert Wagenhoffer
2025

Quelques jours ont passé. 🌿🍂
J’avais laissé les fleurs dans leur éclat coloré. Avec la rapidité de l’automne, elles ont pris des teintes foncées , comme si elles s’étaient transformées en racines en une seule nuit.
Elles ont joué le jeu! 🤎
J’aurais pu "corriger" le tout pour la rencontre avec le public, mais corriger la nature m’a semblé absurde. J’ai donc choisi d’ajouter des racines fleuries, pour marquer le passage du temps.
Puis,
Une dame m’a confié, les larmes sur les joues:
"En voyant ton œuvre, je pense à ma mère atteinte d’Alzheimer...certaines parties paraissent mortes, d’autres sont encore bien vivantes. Merci de redonner vie à ce qui semble éteint à l’intérieur. "
L’art, c’est puissant.
Vous rencontrer c'est puissant.
Merci pour ce moment
Les Éphémères, Lac-Beauport
Les racines s'imposent, tout comme les fleurs que j'ai choisies.
J'ai pris soin de créer avec les fleurs des alentours.
Je veux impacter le moins possible et utiliser ce qui repoussera encore et encore.
Les racines m'ont inspiré, mais surtout impressionné. J'ai souhaité leur rendre un hommage discret en suivant leur mouvement.
Cueillette toujours. Avec plus de 1000 tiges récoltées. 🌿
Les Éphémères, Lac-Beauport
Jusqu'au 7 septembre

Lorsque les racines fleurissent
Land Art
Les Éphémères Lac-Beauport
J’y cueille les fleurs des alentours.
Des fleurs qui s’imposent, afin d’amener le public à les voir dans un autre contexte que celui de mauvaises herbes. Elles sont belles et colorées.
Les fleurs sont devenues racines.
#landart
J'avais peur des chiens, puis il est arrivé dans ma vie.
Je dormais sur un divan-lit, à travers les larmes, à côté des cendres de ma mère. Le premier Noël sans elle, puis j'ai vu Édouard, berger allemand noir, se cherche une nouvelle famille. Cause: maladie.
J'ai toujours eu peur des chiens. Comme ma mère.
Depuis, il m'inspire.
Il est devenu un symbole.
J'ai aussi appris à me tenir droite, à calmer mon respire.
Il m'aide à me sentir en sécurité quand il fait noir.
" il fait peur ton chien" dit l'homme agressif
" vous me comprenez maintenant quand je vous croise, monsieur"
Edouard 🖤